Jeff Koons

Oeuvres

Pour certains[précision nécessaire], « il est l'un des rares à avoir su dégager l'essentiel des courants avant-gardistes du siècle, notamment le pop art », mais c'est surtout un artiste cultivant le kitsch très apprécié par des milliardaires nouveaux riches (il a été l'artiste favori du financier américain Bernard Madoff). Il débarque dans le monde de l'art avec ses premières œuvres datant de la fin des années 1970, début des années 1980, avec la série The News. Il arrive donc après les grands mouvements de la première moitié du XXe siècle, soit après le minimalisme, le pop art, ou encore Marcel Duchamp. Il se fait alors connaître grâce à une imagerie qui lui est propre : populaire, kitsch, froide, réalisées à partir de matériaux nobles comme le marbre, ou la porcelaine. Sa production est très hétéroclite, et est constamment entre deux tensions ; elle traite toujours de deux opposés, ce qui rend ses œuvres à la fois kitsch et uniques, populaires et érudites, faciles et en même temps complexes. On peut qualifier son style de néo pop. Il reprend, en les transformant, des figures de la culture américaine comme Popeye, Hulk ou Michael Jackson. En 1988, il réalise ainsi trois sculptures identiques en porcelaine de ce dernier et de son singe Bubbles intitulées Michael Jackson and Bubbles, dans le cadre de son exposition « Banality (en) ». Jeff Koons utilise plusieurs techniques artistiques : l'installation, la photographie, la peinture, la sculpture sur tous matériaux (bois, marbre, verre, inox) jusqu'à la création assistée par ordinateur, sa technique de prédilection pour les peintures, qui sont ensuite mises en forme sur toile par ses assistants[5]. Il affirme essayer de faire de l'art pour le plus grand nombre et travailler toujours avec le souci de « traiter de choses avec lesquelles tout le monde peut créer un lien[11][réf. nécessaire]. » Malgré la simplicité apparente de ses œuvres, Koons y met le plus grand soin, ses Balloon Dogs, par exemple, reproduisent le moindre plissement du ballon. Le temps de production d'une sculpture serait de près de trois ans[5]. L'une de ses créations, Split-Rocker, est une sculpture réalisée avec plus de 100 000 fleurs. Elle représente pour une moitié un Dino, pour une moitié un Pony, tous deux issus de l'imagerie de l'enfance. Elle a été acquise par François Pinault en 2001. Considérée comme sa première rétrospective en France, l'exposition de 2008 regroupant 17 sculptures de Koons au château de Versailles est la première exposition ambitieuse d'un artiste américain contemporain organisée par le château. Le New York Times a rapporté que « plusieurs dizaines de personnes ont manifesté devant les portes du palais » lors d'une manifestation organisée par un groupe de droite inconnu et luttant pour la pureté artistique française. L'exposition a également été critiquée car 90% du financement de l'exposition, d'une valeur de 2,8 millions de dollars, provenait de mécènes privés, principalement François Pinault. Koons a collaboré avec BMW et a décoré la 17e art car de la marque, une M3 courant dans la catégorie GT2 aux 24 Heures du Mans 2010. Cette décoration spéciale, réalisée à partir d'une impression numérisée sur vinyle recouverte de deux épaisseurs de film transparent de protection, a été dévoilée le 1er juin 2010 au Centre Georges-Pompidou à Paris. Il a participé à la création de la statue de Artpop (quatrième album de la chanteuse Lady Gaga), dévoilée le 11 novembre 2013 lors de la ArtRave.